Le droit international n’existe pas de droit de sécession de la Catalogne par rapport à l’Espagne. Le droit à l’autodétermination en droit international n’est pas inconditionnel, et la sécession unilatérale d’un territoire par rapport à un État souverain existant et opérationnel doivent être juridiquement justifiées, surtout lorsque nous faisons référence à l’État indépendant libéral-démocrate de l’Espagne. Il n’existe aucune base juridique permettant de reconnaître la Catalogne en tant que nation indépendante du point de vue du droit international. Les Catalans ont leur représentant au sein du gouvernement central et ils ne sont ni colonisés, opprimés ni discriminés. Les Catalans exercent leur forme interne d’autodétermination via un large degré d’autonomie. En outre, une culture distincte en soi ne constitue pas la base de l’autodétermination en droit international. La revendication du mouvement catalan séparatiste au droit à l’autodétermination aurait pu avoir plus de mérites à l’époque du général Francisco Franco, qui a établi pour détruire l’autonomie catalane.
Les partisans de l’indépendance catalane tentent d’invoquer les exemples d’autres nations et de prétendre que la situation des Catalans est la même. Les situations similaires doivent être traitées de la même manière et différentes situations différemment. Contrairement à la Catalogne, il est plus facile de plaider en faveur du droit des Kurdes à l’autodétermination : ils ont fait face à l’oppression et aux attaques chimiques. « En outre, leur région semi-autonome fait partie d’un État qui s’est avéré incapable de partager le pouvoir ou de servir son peuple » 1. Cependant, il est peu probable que, d’un point de vue du droit international, le droit à l’autodétermination ait été exercé sans le consentement de l’Iraq. En outre, le mouvement séparatiste catalan tente d’invoquer la déclaration unilatérale d’indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie et l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice2. Cependant, le Kosovo et la Catalogne sont incomparables et les Catalans ne sont pas opprimés. La Catalogne n’a pas fait l’objet d’un politique et militaire et aucune force internationale n’était nécessaire pour la libérer, et la Catalogne n’a pas passé une décennie sous le contrôle de l’ONU. En outre, du point de vue du droit international, on pourrait affirmer que les États reconnaissant le Kosovo comme État indépendant ont violé leur obligation légale de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Serbie.
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L’application du droit à l’autodétermination en droit international tel qu’établi dans la charte des Nations Unies à l’ère post-coloniale a été lourde, car il contrevient à l’intégrité territoriale des États souverains. En règle générale, seuls les territoires coloniaux ont ce droit. En droit international, l’autodétermination est le droit de « tous les peuples » de « déterminer librement leur statut politique et de poursuivre librement leur développement économique, social et culturel » 3. Conformément à la résolution 2625 des Nations Unies (ONU), cela garantit le principe de l’intégrité territoriale : l’unité politique et territoriale intégrité des états4.
Le cas économique (contribution disproportionnée au budget national) de l’indépendance catalane est-il illogique ? Peut-être pas. Cependant, le droit international est conservateur en ce sens qu’il détient les arguments économiques en faveur de l’indépendance catalane et ne tient compte que des facteurs juridiques. Le droit international protège l’intégrité territoriale indissoluble et l’autonomie des États souverains existants. « Sinon, les villes riches, fatiguées de subventionner les plus pauvres, feraient également sécession et le droit à l’autodétermination deviendrait un chemin vers la fragmentation de l’état5. »
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La question ne concerne pas une sécession mutuellement convenue. Pour la déclaration légale d’indépendance catalane, la Catalogne devra parvenir à un accord avec le gouvernement espagnol sur la succession. L’interdiction du recours à la force en droit international est en vigueur depuis la première moitié du XXe siècle. L’approche européenne de l’autodétermination et la sécession exclut l’usage excessif de la force, c’est-à-dire que des exemples européens montrent que ces questions peuvent être traitées plus calmement. Par exemple, la dissolution de la Tchécoslovaquie s’est produite de manière pacifique.
Dans l’ensemble, l’indépendance catalane est une question d’affaires intérieures espagnoles. Aucun droit de sécession de la Catalogne par rapport à l’Espagne n’existe en droit international. L’auteur est passionnément attaché à l’idée que la communauté internationale attendra le règlement interne de la situation et respectera quelle que soit la décision prise. L’UE n’interviendra pas si le gouvernement espagnol n’a pas recours à une force excessive en Catalogne. La Catalogne ne deviendra pas indépendante sans le consentement de l’Espagne.
Par Beata Fröhlich
1. https://www.ft.com/content/75809b68-a856-11e7-ab55-27219df83c97 2. http://www.icjcij.org/docket/index.php?p1=3&p2=4&case=141&p3=4. 3. Pacte international relatif aux droits civils et politiques. 4. Déclaration sur les principes du droit international concernant l’amitié Relations et coopération entre États conformément à la Charte des Nations Unies. 5. https://www.ft.com/content/75809b68-a856-11e7-ab55-27219df83c97.